Maurice Genevoix, des tranchées au Panthéon - L'enfance

« J’étais peuplé. Je me peuplais de jour en jour, mon enfance était une vraie enfance, avide et tout entière offerte ».

 

Dès sa naissance, Genevoix, prénommé Maurice Charles Louis, est déposé dans les bras de la Loire. C’est à Decize, petite ville de la Nièvre qu’il voit le jour le 29 novembre 1890. L’univers familial est celui de la petite bourgeoisie provinciale. Ses parents tiennent une vaste épicerie-mercerie grossiste. Doué d’une mémoire et d’une intuition solides, le jeune homme se nourrit de tout ce qui l’entoure et montre très tôt une prédisposition pour l’écriture et le dessin. « C’est un privilège que d’être né dans une bourgade française […]. Je crois qu’il y avait là une mine, un grenier extrêmement riche et désintéressé. J’ai eu, par la suite, le sentiment que je pouvais nourrir une œuvre et combler une vie d’écrivain avec ce que j’avais engrangé entre quatre et douze ans». 

       

MG 22moisFamilleGenevoixMaurice Genevoix (2 ans) ©Famille Genevoix            MG ecolierFamilleGenevoixMaurice Genevoix écolier   ©Famille Genevoix            MG lyceenFamilleGenevoixMaurice Genevoix lycéen ©Famille Genevoix       

 

A partir d’une photographie, le jeune homme a réalisé un dessin du négoce familial qui a peuplé son enfance et nourri son imagination d’écrivain. 

MG MagasinFamilleGenevoixPhotographie du « Magasin » : Etablissements F. Balichon et G. Genevoix ©Famille Genevoix   MG Magasin dessinFamilleGenevoix Le commerce familial surnommé « Le Magasin » par Maurice Genevoix ©Famille Genevoix

 

En 1900, Maurice Genevoix se rend avec sa famille à Paris pour l’exposition universelle. A cette occasion, il note sur un petit carnet ses impressions. Une habitude qui ne le quittera plus.


MG expo universelleFamilleGenevoixCarnet de Maurice Genevoix ©Famille Genevoix

 

Trois années plus tard, Maurice Genevoix perd brutalement sa mère. Devenu écrivain, il multiplie les orphelins dans son œuvre : Rémi Baudin (Rémi des Rauches), Pierre Fouques (Raboliot), Pierre Audrianne (La Joie), Florie (La Forêt perdue) ou Le Cerf Rouge (La Dernière Harde).

 

Sources bibliographiques : Maurice Genevoix, biographie d'Aurélie Luneau & Jacques Tassin, Flammarion, 2019. /  Pour Genevoix de Michel Bernard, La Table Ronde, 2011.

 

2. Les années de formation 

3. La guerre